Question:
Bonjour Rav,
La Torah expose avec minutie les détails de la construction du Michkan et les habits du Cohen Gadol.
Pourquoi ces détails n’auraient-ils pas pu faire partie de la Torah Ché Bé’al Pé (Torah orale) ? Comme par exemple la construction d’une Soucca ou les si nombreux interdits de Chabbath, ou encore la confection des Téfilines ?
Il y a encore une infinité de lois et de règles élaborées par les ‘Hakhamim dont il n’existe souvent qu’une allusion dans la Torah écrite.
Cordial Chalom.
Réponse:
Bonjour,
La Torah nous est parvenue de la part de D.ieu, qui adresse les dix commandements aux juifs, puis enseigne à Moché d’autres principes pendant les 40 jours au Mont Sinaö. Puis, Il lui enseigne les détails pendant les quarante ans de la traversée dans le désert, grâce aux rendez-vous qu’Il fixe avec Moché dans le Michkan. Ce lieu relève ainsi une importance capitale, et, la Torah, dans son texte écrit, rapporte avec abondance de détails la construction et l’inauguration de ce lieu.
En entrant en Erets Israël, le Michkan fut installé à Guilgal pour 20 ans, puis à Shilo (Josué 18, 1) pour 369 ans. Il fût couvert par les tentures de tissus et de cuir du Michkan du désert (Zéva’him 118), ainsi ses ustensiles s’y trouvaient.
Dans le Temple construit par le roi Chlomo, le Aron Hakodech (arche saint) avec les Chérubins, le Choul’han (table) et la Ménora (candélabre) fabriqués par Moché y furent conservés, jusqu’à la destruction du Beth Hamikdach (Tosséfta, Sota 13, 1-2). Les huit habits qui ont parés Aharon furent par la suite portés par son fils Eléazar, qui les a sans doute transmis par la suite à son fils Pin’has, et ainsi de suite.
La Torah fut donnée partiellement par écrit et partiellement oralement, et chacun de ses modes possède sa justification; l’écriture consolide la conservation et la pérennisation, et l’oral exige la présence d’un maître, grâce auquel l’élève sera écarté d’une compréhension erronée.
La présence effective visibles aux yeux des juifs, pendant des siècles, des objets du Michkan, du Cohen Gadol vêtu avec les habits d’Aharon, le constat de leur conformité absolu dans tous ses détails avec le récit biblique, authentifie la Torah et interdit le doute quant à sa véracité ; la conviction des rendez-vous divin au Michkan sera affermis.
Ainsi, la description détaillée de sa construction, son inauguration et la confection des habits du Cohen Gadol nous fut transmise par écrit, mode qui, par sa nature, pérennise l’enseignement.