Question:
Salam, Chalom, Bonjour à tous les Rabbanim de cet intéressant site.
Je suis musulman et je voulais avoir un petit éclaircissement de “religion comparée” et/ou “linguistique comparée”, car effectivement il sera question de religion et de linguistique (sémantique). Pour ainsi démarrer une séquence de « Chéélot ou techouvot » ou Responsa, instructive (pour moi pour commencer !) pour tous.
Et donc le mot, ou plutôt l’expression en question est « Avoda Zara », dont je voulais savoir si l’on pouvait la rapprocher littéralement de l’expression « Abada Taghout », qui pour sa part traite de la même chose, à savoir, l’idolâtrie comme l’expression hébraïque (l’expression dans le coran étant utilisée dans les versets polémiques à l’encontre de certains juifs qui à un certain moment auraient adoré autre que Allah/D.ieu, faisant peut-être référence aux nombreuses occurrences d’« Avoda Zara » dans Néviim, notamment avec Baal, à l’époque d’Eliyahou HaNavi).
Est-ce que le « Zara » hébreu est le « Taghout » arabe qui s’écrit quand il est dérivé en « Tagha » ? Car pour « Abada » et « Avoda », il est clair que c’est le verbe “adorer” dans deux transcriptions appartenant à deux branches sémitiques que sont l’arabe et l’hébreu.
A l’instar du fait que dans la transcription de ces deux parlers sémitiques, on trouve bien souvent un petit décalage de lettre pour un mot à l’origine commun entre les deux langues, tel que le « sh/ch » hébreux qui est « s » en arabe dans certains mots, comme dans la série des « Shalomon, Shalom, Kadosh, Khumash, Chéélot … » en hébreu qui deviennent « Suleyman, Salam, Qadass, Khamis, Sualat … » en arabe ?
Ou le « v » qui se transcrit en « b » (même à l’intérieur de l’hébreu apparemment) ou la série des « Rav, Avoda, Avraham, Arbi, Ivri … » en hébreu qui deviennent « Rabb, Abada, Ibrahim, Arabi, Ibri … » en arabe.
Et donc est-ce que le « Taghout » (Tagha en dérivé) arabe est le « Zara » hébreu, ce que, pour ma part, je soupçonne ?
Je vous en remercie d’avance de vos réponses Mrs les Rabbanim.
Réponse:
Bonjour,
Peut-être ce mot est une variante du mot hébraïque « ta’outh », (erreur) qui est utilisé dans le Talmud pour désigner l’idolâtrie, et pour tout autre égarement ou péché.