Une personne est intéressée à faire une bérakha particulière ; cependant, nos décisionnaires (en matière d’Halakha) l’empêcheront de réciter cette bérakha par égard pour son père auquel il doit du respect (Kiboud Av). De quel cas et de quelle bénédiction s’agit-il ?
Réponse : Le Maguen Avraham (lois de la bénédiction du Gomel, début du Siman 219) nous rapporte au nom du Maharam Mintz (Responsa, Siman 14), qu’un enfant de moins de treize ans ne pourra pas réciter la bérakha du Gomel, du fait qu’il ne peut dire : « Hagomel lé’hayavim » (en effet, le terme « ’hayavim » signifie : « Ceux qui sont passibles de punitions à cause de leurs fautes »), dans la mesure où ce dernier n’est pas « bar honechine » (il n’est pas apte à être sanctionné pour ses pêchés) du fait qu’il n’est pas encore astreint à observer les Mitsvot. Et si nous disons qu’en prononçant (dans sa bérakha) l’expression « hagomel la’hayavim », son intention est de viser son père (qui lui cause parfois de subir certains dommages et déboires, compte tenu des fautes que ce dernier commet), ceci n’est pas une marque de « dérekh eretz » (de savoir-vivre, de politesse et de respect) à l’égard de son papa de dire que ce dernier est « ’hayav » (responsable et coupable) des fautes qu’il a faites (et dont les fâcheuses conséquences peuvent parfois retomber malheureusement sur ses enfants). De plus, il est interdit de changer la « matbéâ » (c.-à-d. : La formulation) de la bérakha instituée par nos sages, en remplaçant le mot « ’hayavim » par « ’hayav » (traduisant alors uniquement les péchés du père qui est condamnable).
Conclusion : Ce garçon non Bar Mitsva ne fera pas la bérakha du Gomel.
Source : Rav Yits’hak Zilberstein au nom du Sefer « hayi’houd bé’hidoud ».
