Question:
Chalom
J’habite en Israël.
Dois-je donner ma Tsédaka en priorité à des francophones, étant donné qu’ils sont moins à l’aise dans ce pays, moins établis, plus en difficultés de manière générale, ou pas ?
Réponse:
Chalom,
Votre constat m’étonne; les juifs en Eretz arrivent de 100 pays différents, et je ne vois pas pourquoi ceux de la France seraient défavorisés.
Vous cherchez à donner votre Ma’asser aux plus défavorisés ? Ce sont aujourd’hui sans doute les Bné Torah; le gouvernement a retiré les subventions aux institutions de Torah, ainsi que l’argent pour les enfants, et les Avrékhim ont souvent une famille nombreuse.
Quand les juifs se sont réinstallés en Eretz et ont construit le deuxième Beth Hamikdach, ils ont recommencé à donner les Matanot aux Cohanim et aux Léviim. Le texte précise de les donner à ceux qui étudient : “Et il dit au peuple, aux habitants de Jérusalem, de donner les dons aux Cohanim et aux Léviim, afin qu’ils renforcent la Torah de Hachem”, comme le rapporte aussi la Guémara ‘Houlin 130.
La Guémara (Baba Batra 8a) précise que les Talmidé ‘Hakhamim pauvres ont priorité pour recevoir de la Tsédaka : “Quand Rebbi (Rabbi Yéhouda Hanassi) a ouvert les entrepôts de nourriture pendant les années de disette, il disait : n’entrent ici que ceux qui ont étudié, soit le Tanakh, soit la Michna, la Guémara, la Halakha ou la Haggada; mais que l’ignare ne rentre pas…, Rebbi disait : les catastrophes n’arrivent au monde que à cause de ceux qui n’étudient pas la Torah…”.
Le Beth Yosef Yoré Dé’a, à la fin du Siman 249, rapporte le Yerouchalmi fin Péa : Rabbi Hama bar Hanina et Rabbi Hochéa le grand se promenaient dans les synagogues de Lod. Rabbi Hama disait : “combien d’argent mes ancêtres ont investi dans la construction de ces synagogues !” Rabbi Hochéah s’étonne : “N’y avait-il pas des pauvres qui étudiaient la Torah et avaient besoin d’un soutien ?”.