Question:
Chalom Alékhèm,
Comment le roi Saul est-il mort réellement ?
Est-ce selon :
1) Chmouel I 31, 4 : “Saül dit alors à son écuyer : “Tire ton épée et me transperce, pour que je ne sois pas en butte aux coups de ces incirconcis et à leurs outrages.” Mais l’écuyer, saisi de peur, n’osa. Alors Saül prit l’épée et se jeta dessus.”
ou
2) Chmouel II 1, 10 : “Je m’approchai de lui et le tuai, car je savais qu’il ne survivrait pas à sa chute. Puis je pris le diadème qui ceignait sa tête et le bracelet qui ornait son bras, et je les apporte ici à mon seigneur.”
Merci.
Réponse:
Bonjour,
Le verset de Chmouel I 31 n’évoque que le fait que Saul se jeta sur l’épée, sans préciser s’il est mort ; ceci n’est évoqué qu’au verset suivant : “Celui qui portait les armes de Saül, le voyant mort, se jeta aussi sur son épée, et mourut avec lui”.
Ces versets n’excluent pas la possibilité que le Guèr Amaléki soit intervenu et ait achevé Saul, comme il s’en vante en effet devant David, dans Chmouel II 1.
L’absence du geste du Guèr Amaléki dans Chmouel I 31 ne pose pas de problème, car la Bible relate souvent des évènements deux fois, avec des précisions qui figurent dans un des textes et pas dans l’autre. Ceci vient du fait que chaque texte vient éclairer un autre aspect.
En l’occurrence, ici, le texte de Chmouel I 31 relate la mort tragique de Saul, et l’immense respect que lui apportait son écuyer.
Par contre le texte de Chmouel II 1 relate la réaction du Roi David en entendant les circonstances de la mort de Saul, et la mise à mort du Guèr Amaléki. (Il se peut aussi que le Guèr Amaléki n’ait jamais tué Saul, mais ait inventé cette histoire, croyant ainsi plaire à David.)
En ce qui concerne sa mise à mort, bien qu’il ne soit pas dans les prorogatifs d’un tribunal de condamner sans témoins, d’autant plus que Saul ne pouvait pas survivre à sa blessure, comme le précise le texte, et qu’un tribunal ne condamne pas celui qui achève un blessé de cette espèce (Sanhédrin 78), mais les prérogatives du roi lui permettent de mettre à mort une personne qui manquerait de respect au roi, bien que son cas ne mérite pas la mort par un tribunal (voir Michné Torah 3, 8-10).
Kol Touv.